Succès suisses à l’occasion du Prix de la caméra allemand

Dans les années 70, Renato Berta a influencé fortement le Nouveau cinéma suisse et, au cours des 45 années écoulées, il a également contribué à l’évolution du cinéma européen. L’œuvre phare pour laquelle il a travaillé est «Au revoir les enfants» (1987) de Louis Malle, pour lequel ce dernier a reçu le César en 1988. Le Tessinois âgé de 69 ans, qui vit principalement à Paris, est aujourd’hui encore actif derrière la caméra; il a récemment collaboré avec Manoel de Oliveira, le réalisateur portugais âgé de 105 ans.

Le Prix de la meilleure caméra dans la catégorie documentaire/ documentation est allé à Lutz Konermann pour «My Name is Salt». Sa caméra au poing, il y suit le quotidien d’une famille indienne qui extrait le sel dans une région désertique et ce dans des conditions des plus éprouvantes. Le jury a justifié sa décision de récompenser Lutz Konermann en déclarant que celui-ci est parvenu à engranger d’innombrables points de vue imposants à partir d’un scénario austère, réussissant ainsi à magnétiser le spectateur durant plus de 90 minutes.

Le prix du meilleur montage d’un long-métrage est allé au monteur Hansjörg Weissbrich pour le film «Traumland». La Zurichoise Bigna Tomschin a également été récompensée pour le meilleur montage; son film de fin d’études  à la Haute Ecole des Arts de Zurich «Blue Blue Sky» a quant à lui reçu le Prix de la caméra allemand dans la catégorie montage/jeune génération. Bigna Tomschin a œuvré, entre autres, pour le film de Thomas Imbach «Mary Queen Of Scots» en tant qu’assistante-monteuse; pour le nouveau film de Peter Luisi, «Schweizer Helden», c’est la première fois qu’elle a collaboré en qualité de monteuse pour un long-métrage de cinéma.

SWISS FILMS, le 25 juin 2014