Douarnenez: Helvètes Underground

« Le cinéma suisse, c’est un peu comme la marine suisse : on n’y croit pas. Or les deux existent. » Alain Tanner.

Chaque année, nous invitons des peuples différents à dialoguer via leur filmographie, leur littérature, leur musique… avec l’ici. La question sous-jacente à ce dialogue étant « comment habiter la terre » ? Pour ce faire, nous restons à l’écoute des voix minorisées.La Suisse, pays façonné par des minorités, présente une filmographie rebelle et critique sur la société qui a retenu notre attention. Un pays multilingue, à l’opposé du modèle centralisateur français ne peut que nous interroger.

« Le cinéma suisse, c’est un peu comme la marine suisse : on n’y croit pas. Or les deux existent. », disait le réalisateur Alain Tanner. Non seulement, il existe mais il est passionnant et montre une Suisse qui échappe aux clichés ou s’en joue. Il rappelle que ce fut le berceau de l’anarchisme (Unrest), la présence des luttes féministes dans un pays conservateur (Les Conquérantes, Claudette…), des luttes pour la reconnaissance des minorités de genres (Le bal des chattes sauvages, Ni d’Eve ni d’Adam), des luttes sociales (Krawall), des migrations (La Forteresse, Siamo italiani). Il interroge la démocratie (Le Génie helvétique), rend compte de la poésie des langues (Resuns, qui signifie Écho en Romanche), témoigne de l’existence de lieux alternatifs (Alterna Suisse).

Nous vous invitons donc à partager des moments de cinéma dont le Suisse Jean-Luc Godard dit qu’il « n’est pas une reproduction de la réalité, c’est un oubli de la réalité. Mais si on enregistre cet oubli, on peut alors se souvenir et peut-être parvenir au réel. »

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